( prénom, nom ): reynolds, patronyme du père, tare à porter, écrasée par son poids, sans jamais pouvoir y échapper. baptisée indigo, par une mère aimante, vestige d'une vie volée. puis mary pour honorer cette grand-mère jamais rencontrée. mais le plus souvent surnommée indie, l'aventurière ratée qu'il lui répétait d'un murmure assassin. ( âge ): la belle vingtaine, la jeunesse et ses promesses pourtant avortée. ( lieu de naissance ): adelaïde, la belle, la sublime adelaïde. ( origines et nationalités ): australienne par son père et un peu suédoise par sa mère, ne possédait que la banale nationalité australienne. ( lien avec adelaïde ): ses racines, profondes, qu'elle aurait pourtant toujours voulu arracher dans un silence meurtrier. elle y a éclos, fleuri et fané jusqu'à disparaître totalement. ( statut matrimonial ): la solitude pour seule maîtresse, parfois bien moins cruelle que ces amants aux coeurs de pierre. ( emploi ou études ): étudiante en médecine, elle devait aider les autres, mais elle n'a même pas su s'aider elle-même... arrivée depuis peu, elle n'est que serveuse pour s'occuper au moins, mais elle aspire à autre chose. quoi ? elle l'ignore encore... ( orientation sexuelle ): les hommes, les grands, les forts, les égoïstes. ceux qui font mal, comme un écho masochiste à la violence paternelle. ( groupe ): predictably, même si au fond rien dans sa mort n'était prévisible, ni pour son entourage, ni même pour elle...

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( le caractère changeant de l’alouette ): Indie c'était la fille discrète, ou plutôt secrète. Celle qui ne parle jamais d'elle, de ses peines, de ses problèmes, mais qui est toujours à l'écoute des autres. La blonde a toujours été bienveillante, gardant toujours un œil sur ceux qu'elle aime. Mais Indie elle crevait de cette affection qu'elle ne recevait pas à la maison, brisée quelque part depuis son enfance, elle cherchait le contact avec ceux qui l'entouraient. Très, voire trop tactile, Indie était connue pour ses câlins et ses caresses, presque toujours innocentes, mais bien souvent mal interprétées. Mais loin de n'être que douceur et volupté, Indigo pouvait être du genre turbulente, pas vraiment très délicate, surtout lorsque ça en venait à parler. La blonde a toujours été cash, ne sachant utiliser de pincettes lorsqu'elle avait quelque chose à dire à quelqu'un. Il faut dire que faire dans la dentelle chez les Reynolds, on ne savait pas faire... Mais Indie avait aussi un coté auto-destructeur, l'attrait des gens qui ne lui feraient que plus de mal, encore et toujours. Parce qu'elle a toujours été trop faible pour sortir du schéma de violence de sa famille. Aujourd'hui, il n'y pas grand chose qui ait changé, malgré sa mort.

( le point final d'une histoire sans fin ): Les accusations pareilles à des gifles en plein visage, les joues rougies par les coups qui se répètent inlassablement. Le poids de la culpabilité qui se fait chaque jour plus lourd sur ses frêles épaules. Indie sombre dans sa robe noire qui lui colle à la peau, qui ne la quitte plus depuis l'enterrement de celui qui est mort à cause d'elle. Voleuse de drogue, de vie, c'est par sa faute que la poudre blanche l'a emporté.
Coupable.
Le mot qu'elle n'a de cesse de répéter, jusqu'à s'en assommer, jusqu'à ce que le monde autour d'elle s'efface. Mais au fond rien ne disparaît, la douleur lancinante est constante, lui détruit les entrailles, lui bouffe le cœur. Elle n'a rien prévu. N'y a même pas pensé. Elle ne peut juste plus avancer, c'est trop dur. Elle a trop perdu en trop peu de temps, ne sait plus comment gérer la peine. Alors elle descend du bus, ne réfléchit plus. Les yeux rougis, elle jette ce test de grossesse qui n'est pas le sien dans la poubelle, repense à cet autre corps mort qu'elle a trouvé, au secret qu'elle n'a pas révélé. Et elle se met à marcher, enjambe la rambarde et se laisse juste tomber. Indie n'a même pas pris le temps de laisser son sac derrière elle, ni même de retirer ses chaussures ou ces autres gestes dont parfois l'on peut être les témoins. Elle a juste chuté du haut du pont, sans même en être réellement consciente.

Spoiler:

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(001.) indie elle est née dans la mauvaise famille. elle a juste pas eu de bol, le destin pas vraiment de son coté dès le départ. parce que la seule personne chez les reynolds qui aurait pu la soutenir est décédée quand elle avait quatre ans. sa mère, c'était sa lumière, que son père s'est toujours efforcé à éteindre. jusqu'à ce qu'un foutu cancer finisse le boulot à sa place. (002.) indie elle a toujours eu peur de son père, trop grand, trop imposant, mais surtout trop violent. d'abord les mots, puis les coups, jusqu'à ce qu'elle se taise, qu'elle ose plus lever les yeux. les bleus, elle a vite appris à les cacher, trop turbulente à l'école, à tomber pour s'écorcher les genoux, juste pour avoir de bonnes excuses. (003.) indie elle s'est jamais sentie proche de son frère. bien plus âgé, il s'intéressait pas à la gamine et puis il était un peu comme l'ombre du père. les mêmes vices qui lui rongeaient les entrailles. de lui, elle n'a jamais aimé que sa petite amie, unique figure féminine dans sa famille, une sœur qu'elle aurait tant aimé avoir. (004.) indie et son foyer de merde, c'était un secret pour personne. on savait que quelque chose clochait, mais quoi exactement ? on l'ignorait. parce qu'indie parlait jamais, ne se plaignait jamais, elle dissimulait les bleus, les plaies, les larmes. courbait l'échines quand le paternel s'emportait. et surtout, elle souriait, toujours. (005.) indie elle était proche de ses amis, sa seule famille à ses yeux. une petite bande, depuis toujours, sans qui elle aurait jamais tenu le coup. mais elle a tout brisé pour une soirée, pour une lubie. indie elle a volé de la cocaïne à son frère pour qu'ils s'amusent, passent une dernière soirée tous ensemble. elle ne pensait pas que ça coûterait la vie à l'un d'entre eux... (006.) indie elle a été blâmée pour la mort de sohan, par ses parents, par son père, par son frère, mais surtout par elle-même. elle supportait plus son reflet dans le miroir, cette culpabilité qui la rongeait petit à petit. elle aurait pu s'en remettre, elle avait même commençait... (007.) mais indie elle a perdu la dernière personne qui comptait; sa belle-sœur. ce dernier lien qui la reliait au reste du monde. alors elle a sauté d'un pont, sans préméditation, juste une impulsion. une erreur peut être, mais qu'elle ne pourra jamais réparer. (008.) indie ne souffre d'aucune altération de son caractère suite à son décès. par contre, elle est victime d'amnésie, ne pouvant se remémorer les dernières heures précédent sa mort. elle ignore donc qu'elle s'est suicidée et ignorant la cause de sa mort, elle peine à accepter son nouvel état. (009.) indie elle est paumée, seulement deux semaines qu'elle est dans cet adelaïde alternatif. mais elle s'accroche, elle tente de se faire à sa nouvelle vie. et elle se dit qu'elle y arrivera, de toute façon, c'est pas comme si elle avait le choix.