( prénom, nom ): rakim, prénom choisit par ton père, également porteur du nom moore. ta mère avait l'habitude de te surnommer raki, se fichant complètement de savoir si tu approuvais ou non. ( âge ): 22 ans. né le 28 décembre, tu avais souvent l'habitude d'être figé dans le temps. ( lieu de naissance ): sheffield, royaume-uni. mais toi et tes parents, vous avez décidé de déménager en australie, pays natal de ta mère. ça ne t'as jamais révolté. ( origines et nationalités ): anglais parton père et australien par ta mère, tu es fier de tes origines, et as pris l'habitude d'entendre deux accents radicalement différents. ( lien avec adelaïde ): c'était là où habitait ta grand-mère. tu as passé beaucoup de temps là-bas, ces liens sont donc synonymes de nostalgie et de mélancolie. c'est également ici que tu as perdu la vie. ( statut matrimonial ): célibataire. lorsqu'il battait, ton coeur ne s'emballait que pour une jeune fille de ton âge vivant près de chez ta grand-mère. tu as décédé avant-même de pouvoir lui adresser la parole, et pourtant, c'était finalement le jour où tu t'étais décidé à le faire. ( emploi ou études ): tu étais étudiant en lettres avant ta mort. tu aurais voulu faire de la musique, éventuellement. mais tu as subitement décidé d'arrêter après être revenu, réalisant à quel point plus rien ne te passionnait. ( orientation sexuelle ): hétérosexuel. ( groupe ): sudden.
   

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   ( le caractère changeant de l’alouette ): on t'as toujours trouvé très lumineux. il y avait cette étincelle dans tes yeux, ce petit quelque chose qui provoquait toujours un sourire ou un battement de coeur en plus. et ton sourire, ton accessoire favoris, ne manquait jamais de s'accorder à la douceur des tes mots. tu étais quelqu'un de profondément gentil et attentionné, parce que tu aimais, tu aimes beaucoup de choses et de détails qui composaient ta vie. tu ne savais pas détester, on ne te l'avais pas appris. mais c'est uniquement après ta mort que tu as connu le vide. quelque chose de froid, de lourd t'as frappé, et tu ne sais plus. tu t'es senti si triste et fade, que tu ne sais plus. ton sourire est différent et ton coeur semble tellement plus lourd que, tu ne sais plus.
   ( le point final d'une histoire sans fin ): mais tu te souviens de la vitesse. de la force, de la douleur instantanée et puissante. tu te souviens du bruit, du cri et des freins. tu te souviens d'elle et de son regard, du seul regard qu'elle t'as adressé de ton vivant. il faisait beau, ce jour là. le ciel était parfaitement dégagé, le soleil avait caressé ta peau accompagné d'une brise douce, mais la voiture qui t'as renversé est venu briser ce parfait ordre.
   

   

Spoiler:

   

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 tout s'était déroulé en ralentis. aussi désagréable qu'un frisson trop violent, la douleur avait commencé à naître dans tes côtes. elles s'étaient ébréchées une à une dans un rythme insupportablement lent. et puis, tel un virus, l'élancement s'était propagé dans la totalité de ton corps, il brûlait, hurlait de l'intérieur, alors que tes cordes vocales furent incapable de produire le moindre son. chaque infime parcelle de ton corps se brisait, alors que tes pensées n'étaient envahies que de ces quelques mots. elle me regarde.
 enfant unique, tu étais rakim, parfois raki, l'enfant jovial et souriant, celui qui se réjouit d'apprendre des choses ou simplement, de vivre. tu avais la même brillance qu'un fin rayon de soleil qui persistait à transpercer les nuages. ton père avait disparu, et c'était sûrement la seule tâche légèrement grisâtre de ton tableau. pour cette simple raison, tu ne parvenais pas à te lier d'amitié avec les autres enfants de ton âge. mais était-ce réellement un soucis? tu savais être seul. ça ne t'effrayais pas. en fait, peu de choses te faisait peur. à part la voix de ta mère, tremblante et sanglotante, qui parvenait à tes oreilles le soir, quand elle te croyait endormi. mais tu n'as jamais rien dis.
 le temps est passé, les années aussi. le ciel australien est maintenant le tiens, pour la simple raison que la famille de ta mère a toujours vécu ici. le pays te plaisait, tu pouvais poursuivre tes études et tu passais des vacances à adelaide, chez ta grand-mère. et tu ne sais pourquoi, mais ton coeur était toujours bercé par une sorte de nostalgie familière. et puis, il y avait laïka. elle était la voisine de ta grand-mère, mais tu préférais la voir comme une déesse. de te souviens de sa beauté, de son regard d'une douceur infinie, et, sûrement, de son corps, que tu t'étais tué à apprendre par coeur. mais tu ne la connaissais pas, tu ne lui parlais pas, tu le regardais simplement avec timidité, t'entraînant quinze fois par jour à te présenter à elle. je crois que je suis amoureux de toi, tu avais pensé, du plus fort que tu le pouvais, dans l'objectif de lui envoyer par télépathie. ça n'avait jamais marché. alors tu la regardais encore un peu, détournant tes yeux transis à la fraction de seconde ou elle pouvait remarquer ton existence. tu attendras les prochaine vacances, qu'importe.
mais elles sont arrivées encore plus vite que prévu. et tu ne pensais qu'à elle, laïka et son sourire divin, laïka et sa grâce imperturbable. d'accord, cette fois-ci, tu iras lui parler. le jour que tu avais choisi semblait parfait. le temps était en harmonie avec tes sentiments. dans ton dos, tu cachais quelques roses fraîches achetées il y a plusieurs minutes. tu n'es pas vraiment romantique, mais tu aimes les fleurs, tu aimes laïka, laïka aime les fleurs, alors elle aimera probablement celles que tu aimes. maintenant, tu attendais sagement de l'autre côté de la route, tu attendais qu'elle sorte pour finalement t'avancer naturellement vers elle. après des minutes qui sont semblables à une éternité, la poignée bouge, la porte s'entrouvre et ton coeur se serre. elle est là, tu es là, tu t'empresses, tu t'avances d'un coup parce que tu sens que ton esprit est devenu soudainement flou, mais tu es sûr de toi, alors tu y vas, tu sais que c'est maintenant, maintenant ou jamais. ton organe vital bat à une vitesse folle, mais, pas aussi folle
que la voiture qui vient te percuter.
tu ne sais pas exactement ce qu'il se passe. mais tes os brisés ne sont qu'un vulgaire détail, quand tu remarque qu'elle porte toute son attention sur toi, et qu'elle a même accouru. elle me regarde. c'est si beau, et à la fois si injuste, que lorsque tu sens tes forces te quitter peu à peu, tu ne peux t'empêcher de verser un torrent de larmes.
  tu aurais aimé ne pas te réveiller. tu aurais aimé ne pas te sentir si froid et fade, si, si vide. tu aurais préféré rester endormi. c'est si gris, si glacé, on se retrouve donc dans un lieu si pénible, après la mort?